vendredi 28 décembre 2018

2018, pfff...

En 2018, il s'est passé ça :

- personne ne respecte les prescriptions de l'accord de Paris, mais comme de toute façon les États-Unis en sont sortis l'an dernier...On verra si l'Affaire du siècle sera un sursaut efficace. Mais, si on était quelques milliers aux manifs pour le climat, ça n'a jamais été un raz de marée non plus. Donc on est prêts à signer une pétition, mais bouger vraiment...Pas sûr. Puis Hulot a démissionné, ce qui était la seule réaction qu'il pouvait avoir (voire, plus tôt aurait été compréhensible, mais il a dû y croire), et ça ne rend pas les choses plus faciles.
- Le Brésil a élu Bolsonaro, qui veut également sortir de l'accord de Paris, mais de toute façon qu'attendre de quelqu'un qui veut lutter contre le "socialisme scolaire" et la "sexualisation précoce" ?

- L'Italie a également élu un gouvernement d'extrême droite, que l'attitude de l'Europe a conforté dans sa place avec la non-gestion de l'arrivée des migrants (cf. plus bas).
- Le monde occidental a contribué à maintenir Bachar-el-Assad au pouvoir, dictateur sanguinaire désormais fantoche dans les luttes de pouvoir à l'œuvre dans cette région du monde. À côté de ça, la guerre au Yemen est une nouvelle horreur humanitaire causée par l'Arabie Saoudite avec les avions de guerre français (mais pas uniquement).

 - En France, le gouvernement a pris des mesures que le parti dont il est issu juge "trop intelligentes", histoire de bien montrer à quel point il respecte la plèbe, durant la crise des gilets jaunes. Une crise majeure, déclenchée par une mesure sur les carburants qui serait une excellent mesure, car allant dans le sens d'une réduction de l'utilisation des énergies fossiles, sauf qu'elle n'a pas été prise pour cette raison, et qu'elle n'a pas été socialement accompagnée. Donc, plein de gens se sont révoltés, spontanément, en colère, cette mesure étant la goutte d'eau qui a fait déborder le vase du ras-le-bol social. Malheureusement, dans ce "plein de gens", il y a un peu tout le monde, qui demande un peu tout et n'importe quoi, car les gilets jaunes sont un groupe bien hétérogène. Et malheureusement, en face, il y a cette hautaine technocratie pleine de contradictions...

- La France a fait preuve d'une incomparable lâcheté humanitaire en refusant d'accueillir, d'une manière générale les réfugiés issus de Syrie, et notamment l'Aquarius alors qu'il croisait au large des côtes françaises à la recherche d'un port d'attache. Je pense sincèrement que cela restera comme une tache sur l'honneur du pays des droits de l'Homme, et que de toute façon c'est un symptôme de la montée des nationalismes. Merkel a ouverts les frontières de l'Allemagne, c'était peut-être fait maladroitement, mais au moins elle a fait quelque chose.

Bien d'autres choses néfastes se sont passées dans ce monde en 2018, et j'ai assez peu d'espoir que mes enfants vivent dans un monde où la peur de l'autre n'aurait pas pris le pas sur les valeurs humanistes, et où on aura réussi à infléchir la courbe du réchauffement global. On essaiera, mais...

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