dimanche 29 septembre 2019

Les Anges de Massilia

Je suis allé voir hier soir l'adaptation des Anges de Massilia, texte de Gilles Granouillet dont j'ignorais totalement l'existence jusqu'ici. Je n'y suis donc pas venu en connaissance de cause, mais en touriste (comme à chaque fois, en fait).

Les anges de Massilia par Granouillet

Ce spectacle intervenait dans le cadre des Virades de l'espoir, à Baud où je commence avoir mes habitudes de théatreux !
 
Petit discours en avant-propos de la pièce

J'ai assisté à un spectacle passionnant, pour plusieurs raisons.
D'abord, j'ai aimé les variations du rythme de ce que j'ai vu, avec des moments profondément touchants ("je suis la dernière pédale de la rue", "je n'aime pas mon mari, mais j'ai peur") alternant avec des moments quasiment burlesques ("Mettez donc un chapeau madame, ça cogne aujourd'hui", la vente de remède miracle).
J'ai aimé aussi le fait qu'aucun des personnages (à l'exception du docteur Ferdinand - je crois, je ne suis plus sûr du nom et de l'épidémiologiste), de madame Bellefy au préfet en passant par le mac, n'est monolithique ou manichéen. Tous ces personnages ont des violences, des lâchetés, dont on perçoit qu'elles sont plus ou moins dûes à des peurs (les responsabilités devant une situation dramatique imprévue et incontrôlable, le fait d'avoir hébergé quelqu'un qui y est mort, etc.), des situations, à l'envie de vivre. Tout cela est lié à un texte plein de nuances, que, du coup, j'ai assez envie de lire.  
Au-delà du texte, j'ai adoré le jeu, j'ai ressenti le talent et le travail préalable des acteurs - ou plutôt, il y a des moments où il m'a bien pété à la gueule : mac magnifique, flamboyante Anémone, déchirante Mme Bellefy, et quel immature enfoiré que ce préfet, entre autres !!!

https://www.lequatro.fr/wp-content/uploads/sites/2/2019/08/Spectacle-Les-Anges-de-Massilia-BD.jpg 

J'ai aussi compris un petit peu la complexité et l'importance de la régie, et le fait que seul quelqu'un qui possède la pièce dans son ensemble peut gérer l'enchaînement des lumières, à chaque changement de scène, enfin en tout cas c'est l'impression que j'avais (en l'occurrence, c'est la metteure en scène qui était aux manettes) !
A priori, cette pièce sera rejouée en janvier...Et c'est assez probable que j'irai !


samedi 28 septembre 2019

Marcher pour le climat, encore

Je n'étais par retourné marcher depuis la marche du siècle en mars dernier ; à vrai dire, j'ignore même s'il y a eu d'autres marches.
Nous étions encore 3000 à 3500 à marcher dans les rues de Rennes samedi dernier, plutôt dans une bonne ambiance, avec quelques très bons moments comme ce clapping pour interpeller la mairie :




Comme les précédentes fois, j'étais pris entre une certaine surprise de voir qu'on était relativement nombreux à descendre dans la rue et le sentiment déprimant qu'avec nos environ 150 000 bonshommes dans la rue en France, on n'irait pas très loin. Il est à la fois réconfortant et déprimant de se dire qu'on est plutôt de mauvais élèves vu les mobilisations ailleurs dans le monde (on était quand même environ 4 millions dans la rue le 21 et apparemment autant le 20, ou 3 millions d'après Youth for climate). Ce sont des chiffres impressionnants, les plus grandes manifestations mondiales, et pourtant, et malgré l'action de Greta Thunberg, ce sera probablement insuffisant pour faire bouger les choses de manière efficace et durable sur le long terme (c'est-à-dire sans reniement des politiques dans 10 ans...). Après, le fait que j'y aille révèle que j'y crois quand même un tout petit peu...