jeudi 5 septembre 2024

Le vote, mesure de l'espoir - le choix de la désespérance

 Ce blog est le lieu de l'éternel retour après deux ans d'absence...


Pourquoi on va voter ? Ou, plutôt, pourquoi on continue d'aller voter ?

Michel Barnier vient d'être nommé premier ministre ; un bonhomme qui ne peut que convenir à Micron, tant ses positions droitières sont cohérentes avec la politique mise en place depuis que Jupiter est sur son trône. Et tant pis si, au moment de la négociation du Brexit, même Manon Aubry disait qu'en tant que négociateur il était très compétent. Ou plutôt, c'est encore pire : il aura le savoir-faire pour, peut-être, faire passer des projets. Pire encore, le RN apparaît comme le faiseur de roi dans cette séquence politique. Tout ça parce que le monarque (presque) républicain a dissous l'Assemblée, et après des semaines sans gouvernement.

C'est un choix du passé, une volonté du statu quo, une négation du progressisme et un déni de démocratie. Non le NFP n'avait pas de majorité après l'élection ; mais cette formation est malgré tout arrivée en tête des élections. Dans n'importe quelle autre démocratie, le choix du premier ministre aurait eu lieu dans ses rangs. Las, l'espoir que les législatives puissent apporter un vent nouveau, cet espoir qui nous a fait voter, a été balayé d'un revers de main. Ce geste nous dénie le droit d'espérer - une fois de plus, une fois de trop.

Comment s'étonner, après tant de fois où ce chef de l'état a rompu ses engagements, porté des coups à l'espoir d'un avenir vivable (CCC, grand débat, grand ministère de l'écologie, etc.), que des gens qui respectaient la machinerie démocratique du vote se tournent désormais vers la désobéissance civile ? Entendons-nous, ce n'est pas se mettre hors la loi que d'exercer la désobéissance civile, mais sa mise en action constitue un basculement pour ces gens globalement légalistes.

Et lorsque la répression de la désobéissance civile est celle qu'elle est actuellement, c'est une machine à cristalliser les luttes...Je relaie ci dessous le texte d'un écureuil de la ZAD contre l'A69, Je vois rouge, après que les brutalités policières s'y soient exprimées en toute légalité :








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