mercredi 27 avril 2016

L'Europe est morte

Les extrêmes droites ont gagné une grosse bataille, tout récemment. Une bataille menée contre l'humain, et nous sommes tous responsables de cette défaite (enfin, pas tout à fait, mais je me compte dans le tas, en tout cas). Il faut bien avouer que l'ensemble de l'Europe a contribué à cette défaite - à l'exception notable d'Angela Merkel, pour un temps - et pourtant ce n'est pas quelqu'un à qui j'attribuerais habituellement volontiers des lauriers.
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Aucun pays de l'Europe n'est désormais légitime pour se draper dans le manteau de garant des Droits de l'Homme, et la France, autant que les autres, a perdu ce droit. Cela ne gênera peut-être pas certains pays, mais la France a perdu énormément de ce fait : nous, qui nous targuons si souvent d'être le pays des Droits de l'Homme, avons accepté d'accueillir un nombre de réfugiés fuyant la guerre en Syrie minimal, ridicule par rapport à l'enjeu et par rapport à notre voisin allemand, que nous ne sommes même pas capable de mettre réellement en place. A ce jour, combien de réfugiés syriens en France par rapport au nombre de personnes en attente ?
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Bien sûr, il n'aurait pas été possible de loger tout le monde dans des maisons, bien sûr il aurait fallu donner un peu de soi, mais...C'était techniquement possible, je pense. On est forts en solidarité lorsque le besoin est lointain, nettement moins lorsque la misère vient frapper à nos portes. N'oublions pas, non plus, que l'Occident porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle, une responsabilité historique. La longue histoire de cette responsabilité aurait pu nous laisser le temps d'envisager la possibilité de la situation que nous vivons et aurait donc dû nous laisser le temps de l'anticiper...
Mais, non préparée, l'Europe a échoué à s'entendre sur un accueil de réfugiés Syriens digne d'un défenseur de l'humain, ou même respectueux des devoirs d'accueil de réfugiés en temps de guerre.
Et puis, l'Europe passe un accord avec la Turquie : un accord de marchandage de vies humaines, qui ressemble trop fortement à un "gardez-les hors des frontières de l'Europe et on vous donne des thunes", ce qui ressemble quand même beaucoup à un "je paie pour ne pas voir ce problème-là".
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Et voir les conditions dans lesquelles on les accueille, ces réfugiés, dans ces "camps de concentration"...L'expression, très forte, est de Tony Gatlif : ces camps entourés de barbelés où on entasse des gens, dont la finalité n'est pas la mort, mais où elle peut être présente.
Il y a des jours où j'ai honte d'être européen...
Il est vrai, aussi, que les migrants ne semblent pas vouloir venir en France, mais une certaine idée de l'Europe est morte : celle de Jaurès. L'Europe ne s'entend pas, ne peut avoir et n'a donc pas de voix unique.
L'Europe a-t-elle une autre vocation qu'économique ? Reste-t-il quelque chose d'humain, d'idéal dans l'Europe ? Les populations peuvent-elles / veulent-elles insuffler une étincelle de chaleur dans cette  mécanique ?



vendredi 15 avril 2016

Secrets d'affaires

Une vidéo de Nicole Ferroni qui résume bien le sujet :


mardi 12 avril 2016

Une vieille boîte et trois planches

L'autre jour, Céline participait aux Journées Européennes des Métiers d'Art à Mordelles, et il y avait à côté de son stand deux gars qui faisaient des guitar box (le blog de l'un d'eux est visible ICI).

Comme j'ai été parfaitement bluffé en voyant ce qu'ils faisaient, et ce qu'ils sortaient comme son, je me suis dit que j'allais essayer, sur la base du concept de base des cigar box guitar : faire un instru en n'utilisant que du matos de récup.

Donc, voici le matos de base :
Une vieille boîte en bois (boîte à crochets d'ardoise) toute pourrie et une planche de contreplaqué inutilisée (bon, en fait, je ne le savais pas, mais elle aurait servi à Céline).
A ceci, j'ai ajouté en cours de construction un bout de planche à bardage extérieur pour faire le manche, un bout de tasseau pour faire le support de l'attache des cordes de guitare et du chevalet, plus un bout de bois de récup' issu des chutes de construction de l'atelier de Céline. Plus quelques vis, un peu de colle à bois et des cordes à guitare, bien sûr (OK, celles-ci ne sont pas de récup).

Donc j'ai commencé par découper la table de la guitare pour qu'elle corresponde avec la boiboite, fait une rosace ovale. J'ai fixé le manche et placé l'ensemble sur la boîte, qui sert donc de caisse de résonance :


Ensuite, d'un bout de tasseau, j'ai fait de quoi fixer les cordes et le chevalet, en faisant une 'tite découpe pour coller à la rosace et fixé le tout :


Une fois tout collé, ça donne ça :


Après, j'ai cherché comment placer les frettes pour obtenir des notes le plus juste possible, et je suis tombé sur ce site-là. J'en croyais pas mes mirettes tellement c'était parfait pour ce que je voulais faire. Du coup, ni une, ni deux, en route poupoule, je trace les emplacements des frettes :

A droite, les frettes : les clous, c'est chiant à couper !!!

Et puis j'ai placé une corde, pour voir ce que ça donnait. Et là, horreur, ô rage, ô désespoir, adieu monde cruel : j'étais allé trop vite, le manche était légèrement incliné vers le bas, trop peu pour que ce soit visible à l'oeil nu mais suffisamment pour que les cordes frottent sur les frettes et que donc la guitare soit totalement inopérante. Pas de panique, j'ai découpé une chute du chalet de Céline pour recréer un angle à fixer sous le manche :

 

Et donc, finalement, ça donne ça :


Une drôle de boîte avec un manche un peu énorme, mais au moins ça sonne. La preuve :



Bon, OK, Seven Nation Armies, j'aurais pu choisir autre chose. Malheureusement, j'ai un peu merdouillé l'encordage : j'ai pété une corde (moins facile d'estimer la tension quand on n'a pas le son pour se guider : j'ai encordé à la pince et au tournevis...), et les autres ne sont pas suffisamment tendues. L'observateur attentif aura en plus noté que je les ai montées à l'envers ;-) ! M'enfin...

Bon, il faut être très clair : c'était un délire d'amateur, c'est aussi en faisant qu'on apprécie le mieux le travail des pros. N'empêche, chuis trop fier !












samedi 2 avril 2016

Hé Mademoiselle

Oui, je sais, beaucoup de monde l'a déjà vu cette vidéo ; oui quelle bien pensance lutétiocentrée et oui, la première minute de chansonnette est horripilante.
Mais quand même, elle traite d'au moins deux sujets que je trouve importants en tant que mec : la vision qu'on a nous, les mecs, des filles dans la rue, et la vision qu'on a, nous, les mecs, des filles à la maison...