L'auteur, Al-Mu'tamid Ibn 'Abbad,vécut au XIè siècle. Il fut le fils d'un Rey de Taifa de Séville, auquel il succéda en 1068 avant d'être exilé au Maroc et d'y mourir en 1095. Chevalier, mécène, il est aujourd'hui surtout connu comme poète : poète de la douceur de vivre, puis de l'exil. Probablement sous son règne les relations avec les juifs de son royaume étaient-elles bonnes, puisqu'au moins un poète juif (Yosef Ibn Saddiq, ou Abou Amir) a dédié un de ses poèmes au vizir de Mu'tamid.
J'ai un peu joué avec le texte de Mu'tamid intitulé Sagesse, pour arriver à ceci :
Le livre dont j'ai tiré le poème est une anthologie de poèmes choisis par Farouk Mardam-Bey et Rachid Koraïchi :
Pour ceux qui ont la flemme d'essayer de lire la traduction sur le tour de la page (sachez que vous me décevez beaucoup) :
SAGESSE
Abreuve ton coeur, il guériraEt vis ta vie, elle s'en va déjà !
Devrait-elle durer mille ans pleinsQue je ne pourrais en être las
Vas-tu t'affliger jusqu'au trépasQuand le luth et le bon vin sont là ?
Résiste à l'assaut de tes tourmentsLa coupe est une épée, brandis-là !
La raison te noie dans tes soucisLe sage est celui qui ne l'est pas.
Al-Mu'tamid Ibn Abbad
Cool ! C'est vrai qu'on oublie trop facilement que les poètes soufi ont vanté l'ivresse (modérée) parce qu'elle est un moyen d'accès au divin...
RépondreSupprimerC'est vrai ! Même si je doute que Mu'tamid ait été soufi à la base, mais c'est bien la preuve qu'au moins à certaines périodes, les interdits actuels de l'islam n'ont pas eu cours partout...
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