vendredi 30 janvier 2015

Crustacés (sans coquillage)

Depuis quelque temps, on entend beaucoup parler des crevettes thaïlandaises, dont la nourriture (farines de poisson) est partiellement issue de l'esclavage de pêcheurs. Plusieurs sources relaient cette information, mais il semble que ce soit le Guardian qui ait lancé l'alerte en premier, suivi par d'autres comme par exemple à peu près toute la presse française. A titre d'exemple, une vidéo sur le site de Francetvinfo résume assez bien les choses. Les magasins Carrefour, vu l'ampleur de la médiatisation de ce thème, a rompu les liens commerciaux qu'elle entretenait avec la principale marque fournissant ces crevettes.
Si les crevettes originaires de l'Equateur, du Bangladesh ou de Madagascar semblent moins sujettes à caution sur le plan de l'esclavage, les conditions de travail y semblent quand même loin de ce qu'on pourrait accepter en France.
 
Cliquez sur l'affiche pour aller sur le site dont elle est issue

Cet évènement amène forcément à se poser la question des conditions dans lesquelles d'autres produits peu onéreux produits à l'étranger sont élaborés. L'exemple de la Chine vient forcément à l'esprit, mais la vérité est que dans bien d'autres pays sans doute le travail se fait dans des conditions inhumaines. La seule parade que je connaisse à cela est le commerce équitable, avec les limites qui sont les siennes.
Par ailleurs, ces crevettes restent des produits à empreinte écologique monstrueuse...Et ça, c'est sans compter les hectares de mangrove détruits (voir par exemple les crevettes "bio" de Madagascar), aux dépens de la flore et la faune originale dont c'est le milieu de vie. A tout prendre, autant mettre un saucisson sur la table, ce sera moins problématique...
N'oublions pas non plus qu'il y a quand même moyen de faire avec les ingrédients du coin en matière de produits de la mer : on reste quand même le pays d'Europe avec le plus grand linéaire côtier ! Les pêcheurs professionnels n'étant pas à la fête en ce moment, on peut leur filer un coup de main en achetant plutôt leurs produits que ceux d'industriels lointains...
Tout ceci pose la question de la consommation de ces produits de lointaine provenance : si l'on acceptait de ne les consommer qu'épisodiquement ou exceptionnellement, alors une partie des problèmes d'émission de gaz à effet de serre serait résolue (mais une partie seulement).
Mais ça demande d'accepter que certains produits, qui sont pour certains d'entre eux devenus des évidences de consommation, ne soient plus consommés de manière usuelle - attention, c'est là que ça pique : en vrac, meubles en bois exotiques, banane, chocolat, café (eeeeh oui), et je ne parle pas des vêtements faits en Chine...ça pose bien sûr la question de savoir si, en stoppant l'importation de ces produits, on ne créerait pas un problème économique dans les pays actuellement producteurs - et c'est là que, théoriquement, il faudrait une action au-delà de l'échelle individuelle pour inciter ces pays à vendre plutôt à proximité de chez eux qu'à l'autre bout du globe - d'ailleurs, ça vaut aussi pour nos fromages qui vont en Chine.
Et ça pose aussi la question du coût et du prix des choses. Le prix, c'est ce qu'on paie au vendeur en échange de ce qu'on acquiert. Le coût, c'est l'ensemble de ce qui incombe au producteur (production, transport, conditionnement, marketing) pour produire et vendre. Les grands producteurs industriels visent à diminuer le prix pour inciter à acheter, en tentant de s'abstraire de certaines parties du coût : l'esclavage est l'exemple extrême de la diminution du coût de production en ayant une main d’œuvre corvéable à merci et gratuite. La partie du coût que peu de gens avaient anticipé jusqu'ici, c'est le coût écologique. Puisque nous sommes à un moment critique du réchauffement climatique, un instant de notre ère industrielle où il est encore possible de limiter les dégâts que nous allons infliger à notre environnement dans l'avenir, alors tout produit à forte empreinte écologique acheté diminue les chances qu'on évite un genre de gros problème planétaire pour l'humanité - j'en ai parlé ici. On pourrait avec profit revoir à ce sujet Soleil vert, un film intéressant...
La difficulté est de réussir à concilier cela avec son porte-monnaie (je le sais, c'est pas évident). Tout ce qu'on peut faire, c'est agir à notre échelle. Les petits efforts peuvent se cumuler, et peuvent venir en complément des grandes mesures internationales qui, n'en doutons pas, seront sans doute prises à la conférence sur le climat de Paris en décembre 2015 (?).
Enfin, parmi les choses usuelles qu'il faudrait tendre à diminuer, il y a la sacro-sainte bagnole !!! Avant de faire un trajet en voiture, assurez-vous qu'il est bien nécessaire. Le recours à la voiture doit être désystématisé ! Les émissions de gaz à effet de serre liés à la voiture correspondent non seulement à la consommation de carburant, mais également la fabrication des véhicules, des routes, l'entretien de ces dernières, etc.
Et quoi qu'il en soit, la provenance lointaine d'un ingrédient ne devrait jamais être un argument de vente. Et ça vaut aussi pour certains magasins bio !
Par ailleurs, en achetant des produits issus de l'Union européenne, on a un peu plus de garanties sur les conditions de travail des producteurs (enfin, pour l'instant), même si ce n'est pas non plus la panacée.
Bon, je ne suis pas en train de dire qu'il faut se passer de tout, tout le temps, non plus ! Je dis que la consommation de certains produits devrait être limitée et non plus habituelle, et que par exemple si on veut manger des fruits exotiques à Noël - puisqu'on est en plein dans la période -, pourquoi pas, mais qu'on peut peut-être se limiter en-dehors des festivités...Il n'est certainement pas question de se priver de tout ! Mais d'essayer de choisir local, quand on peut.

Note : Comme je n'arrive pas à importer mon blog précédent, je colle dessous les commentaires émis sur ce billet.  

entdaurog
Non non non non non, tu ne m’agaces pas du tout ! :-)
Au contraire même, les échanges qu’on a me poussent à développer un peu mes arguments, c’est cool. Et je te remercie de prendre le temps de t’intéresser à ce blog et à ces thèmes !
Bien sûr qu’à côté de la masse des gens qui polluent à donf’, de ceux qu’en ont rien à fout’ et autres, l’effort individuel apparaît comme dérisoire et quasi inutile, mais, justement, ce n’est qu’une apparence, et tu as donné toi-même un excellent argument : « tous ces gens qui font des efforts ils sont bien gentils », tous ces gens ! Ben oui, c’est peut-être pas les plus médiatisés, c’est peut-être même pas la majorité, mais tous ces gens représentent quand même un bloc pas négligeable. Suffisant pour faire bouger l’ensemble ? Certainement pas. Mais si plein de petites gouttes viennent s’ajouter ? Alors, peut-être…
Ensuite, ben…c’est clair qu’on a beau n’être pas les responsables principaux de la débâcle qu’on risque de vivre, 1) on est les bénéficiaires de actions de ceux qui en sont responsables de par le confort dans lequel nous vivons, et 2) on en est les légataires dans le sens où on sera toujours responsables en intention du monde dans lequel nous vivons, nous qui avons la possibilité, ou au moins l’espoir ou la volonté, de faire bouger un peu les choses. C’est peut-être une connerie de culpabilité judéo-chrétienne à deux balles, réminisccence de notre histoire occidentale, mais je préfère caner en sachant que j’aurais au moins essayé qu’en étant convaincu du contraire. Peut-être le combat de Rachel Carson semblait-il perdu d’avance lorsqu’elle a publié le Printemps silencieux ; mais elle a fait bouger bien des choses avec son bouquin fondateur.
Et c’est pour ça que je disais aussi qu’une partie de la solution à ce problème réside à notre échelle, et une autre à l’échelle gouvernementale ou intergouvernementale. Et c’est là que le bât blesse (et ça m’arrache le bout des doigts de l’écrire), le gouvernement précédent a fait plus pour l’environnement que l’actuel (même s’il a fait en parallèle énormément pour détruire l’environnement). Le gouvernement actuel semble environnementalement inconséquent, on verra ce qu’il en est en décembre prochain.
Quant aux efforts à fournir, encore une fois, il ne s’agit pas de se priver intégralement (on ne vit pas en URSS), mais de se poser des questions sur sa consommation. Si tout le monde le faisait, ce serait déjà vraiment bien.
Si toi, par contre, je te gonfle, n’hésite pas à le dire ! Mais en ce qui me concerne, pas de souci pour discuter, tant que c’est dans un esprit d’échange constructif. D’ailleurs, si je tiens un blog, ce n’est pas que dans le but d’être lu, mais aussi d’échanger !


Kalys
Je sens que je commence à t’agacer ;)
Le truc, c’est que je ne cherche pas à remettre en question tout ce que tu dis, bien sûr. Mais (et même si j’ai conscience que c’est une attitude un peu puérile), je n’arrive pas bien à me faire à l’idée que je doive faire tous ces efforts dans mon quotidien, alors que des usines rejettent leurs eaux usées dans des fleuves, que des jet-seteurs vont faire leur shopping en hélico (t’avais vu la meuf au Petit Journal ?), que des types pratiquent le fuel dumping… J’ai l’impression d’être tellement une goutte d’eau dans la mer que cela ne me donne pas envie de faire des efforts. Je vais me priver de bain pendant que de grosses compagnies détruisent tout autour d’elles sans être jamais inquiétées ? Je trouve qu’il y a une disproportion énorme, et quand je vois tous ces gens qui font des efforts, qui roulent en vélo, qui achètent bio au détriment de leurs économies, qui coupent l’eau quand ils se lavent… Ben pinaise, je les trouve bien gentils (je nous trouve bien gentils, je fais presque toutes ces choses-là).
C’est pour ça que j’ai tendance à te contredire, parce qu’il me semble que… je ne suis pas, nous ne sommes pas, les vrais responsables, mais que c’est à nous de faire des efforts alors que même nos gouvernements s’en battent les couilles.
Pardon si j’ai fini par te gonfler <3


entdaurog
Mais bien sûr qu’il ne s’agit pas d’abandonner sa voiture d’ici 2030, où ai-je écrit cela ? Je parle de réduire les déplacements, et notamment d’éviter de traverser la France juste parce qu’on a un pied à terre dans trois régions différentes. Moi qui habite également dans un petit bourg de campagne, je serais bien embêté ! Mais il s’agit par contre de se poser la question : est-ce qu’aller chercher son pain ne peut pas se faire à pied ? Parce que, très clairement, on en est encore là pour beaucoup de gens.
Bien sûr que dans les grandes villes, les choses sont plus simples : les transports en commun sont bien organisés, les structures (magasins, services) sont bien présents, etc.
Je ne parle pas de contraindre les gens à faire quoi que ce soit, je dis que si chacun se posait ce type de questions avant d’enclencher le démarreur, on aurait résolu une partie du problème (qui en contient un grand nombre, dont les crevettes équatoriennes). Et puis utiliser les transports en commun est aussi une bonne solution, qui pour le coup est favorisée par les politiques publiques puisque la moitié du prix des abonnements doit être prise en charge par l’employeur (dans le privé en tout cas, je ne sais pas ce qu’il en est dans le public).
Quant à Total, EDF, etc. ils participent en apparence à une transition énergétique que le gouvernement saborde en permettant l’importation d’hydrocarbures non conventionnels (cf. le premier billet de ce blog). Mais dès que TAFTA sera signé, je parierais une main que le retour en arrière va être sévère (cf. https://france.attac.org/se-mobiliser/le-grand-marche-transatlantique/article/avec-le-tafta-l-ue-et-les-etats)


Kalys
Mais… personne n’abandonnera sa voiture d’ici 2030 !? Puisque on n’a pas vraiment le choix de l’utiliser… Encore dans les grandes villes, les transports en commun me semblent avoir bien évolué (voir Rennes, Nantes…) Mais à Guingamp ?! Mais je pense aussi que Total, EDF… y travaillent, à la transition énergétique. C’est dans leur intérêt, non ?


entdaurog
Oups, je crains que ma réponse postée le 1er janvier 10h ne soit pas passée (ou alors je n’étais pas bien réveillé).
Concernant l’utilisation des nouvelles technologies, j’attends de voir ce que vont donner les phoneblocks (http://www.lesnumeriques.com/telephone-portable/phoneblocks-smartphone-concept-modulable-concu-comme-lego-n31030.html et http://trends.levif.be/economie/high-tech/un-prototype-fonctionnel-du-phonebloks-voit-le-jour-video/article-normal-323219.html). L’idée de base est simple et sympa : pouvoir gérer les modules de son téléphone pour en changer une partie des composants lorsqu’ils sont défectueux. ça évite de changer tout le téléphone ! C’est en théorie une réponse intéressante à l’obsolescence programmée, à condition :
- que les composants et connecteurs soient suffisamment solides et performants ;
- qu’il y ait, au-delà de l’opération de comm’ que l’apparition de ces téléphones constitue immanquablement pour Google (greenwashing), une réelle efficacité en termes d’utilisation moyenne d’énergie par téléphone construit et en état de marche ;
- que le prix soit suffisamment abordable pour ne pas être rédhibitoire, ni réserver les phoneblocks à une élite en mal de bonne conscience verte.
A voir !
Sur les aspects transports, c’est clair que la recherche sur l’amélioration des performances énergétiques des transports est nécessaire. Malheureusement, je doute que cela suffise à réduire de manière suffisamment importante nos émissions de gaz à effet de serre avant 2030, conditions sine qua non au fait de ne pas dépasser les 2°C d’élévation de température en fin de siècle (ce qui est considéré comme le seuil au-delà duquel on rentrera dans des mécanismes plus gérables). Il est possible de coupler certains transports avec des énergies renouvelables (éoliennes, hydroliennes, etc.), mais cela nécessiterait que les preneurs de décisions s’engagent avec décision dans la transition énergétique, or je crains que ce ne soit pas aussi évident que cela. Donc, à mon avis et à court terme, ne reste que la possibilité de s’autolimiter question transports, la recherche constituant à mes yeux une solution uniquement de moyen à long terme…


Kalys
Je comprends mieux :)
En ce qui concerne les nouvelles technologies, appareils mobiles et Internet en tête, je pense que tout est question de mesure. Si l’on veut bien faire, je suis sûre que l’on peut rejoindre ce que tu disais : consommer moins pour consommer mieux. Il me semble inadmissible que des gens changent de portable parce qu’ils ont accumulé des points alors que le leur est en parfait état de marche et souvent, même pas obsolète. C’est la même chose que de prendre sa voiture pour aller acheter le pain à cinq minutes à pieds (sauf pour les personnes qui ont des difficultés à se déplacer, évidemment).
En tout cas, je serais curieuse de savoir ce que tu penses de mon idée : ne crois-tu pas que, puisque on ne se passera pas de la voiture, il faut tout axer sur la recherche de moteurs moins polluants ? À l’instar du train, qui à ses débuts était un monstre écologique et qui aujourd’hui apparait comme le plus propre des moyens de transports ? (à l’exception des vélos/rollers etc., évidemment) À mon sens, c’est la meilleure solution…


entdaurog
Salut Kalys,
entendons-nous bien : j’ai moins de problème avec le voyage que tu fais dans l’année pour aller découvrir des choses que tu ne connais pas qu’avec le trajet routinier que tu fais aux quatre coins de la France de manière routinière parce que tu as des pied à terre partout… Ce mode de déplacement du tout bagnole participe aux émissions de CO2 pour une justification bien faible à mes yeux. Un mec qui va se balader en Mongolie parce que ça l’intéresse, qui rencontre les gens là-bas et en retire une richesse personnelle ne me pose pas problème.
La question du coût énergétique / écologique du matériel lié aux dernières technologie est également très importante. Il y a eu un reportage intéressant dans l’émission Cash investigation de Elise Lucet sur les conditions d’extraction de ces matériaux. C’est encore un problème compliqué parce que le matériel informatique / smartphone et autres est également devenu une évidence de consommation à bas prix. Malheureusement, il serait hypocrite de ma part de faire la leçon sur ce sujet particulier, puisque j’utilise largement ces technologies, notamment pour écrire sur ce blog.
D’où ce que je disais auparavant sur le fait qu’Internet permet de faire communiquer des gens, mais que l’empreinte de cette communication est sans doute moins durable que la rencontre en vrai – et du coup j’en reviens à mon voyage de découverte par opposition au trajet usuel mais dispensable. Et, encore une fois, ce type de trajet me pose problème lorsqu’il s’agit de trajets en voiture (surtout seul dans sa bagnole), j’ai moins de soucis avec le covoiturage, et bien sûr encore moins avec les transports en commun.


Kalys
« Je visais plus les gens (j’en connais) dont le mode de vie comprend le fait de pouvoir faire Pays Basque – Paris – Bretagne – Pays Basque dans la même semaine juste pour le plaisir »
Ben là… On est en totale opposition ^^ Je suis bien contente que les gens puissent faire ce genre de trajets – pour le plaisir. Et il me semble invraisemblable de comparer l’information que j’obtiens via le web avec un véritable voyage – en avion.
L’idée que nous restions tous bien enfermés chez nous dans une forêt sans accès à la culture, ressassant les mêmes traditions et mangeant des racines, n’est pas vraiment mon idée du paradis, intellectuel ou matériel.
À long terme, je pense même qu’Internet et les outils que nous utilisons pour nous y connecter sont bien plus nocifs qu’un vol en avion. Les terres rares sont… rares, et extraites dans des conditions épouvantables.
Merci pour le lien, je vais regarder ça ! Et je te souhaite un très joyeux Noël ! Des bises.


entdaurog
Kalys,
Ce n’est pas du tout un exemple à la con, le cochon. En effet, une grande partie du porc produit en Bretagne l’est dans de mauvaises conditions, et c’est vrai qu’on a abîmé les sols, et plus encore probablement l’eau avec les élevages de porcs par le passé – c’est un peu moins le cas maintenant, du fait de la préservation croissant des zones humides autour des cours d’eau. Pour le poulet, c’est possible de trouver du poulet qui soit élevé en plein air, mais ce n’est pas encore la règle. Faut-il arrêter de manger du porc ? C’est une question compliquée ; comme je le disais dans mon billet, on ne peut pas se passer de tout, tout le temps. Très franchement, je ne me vois pas ne plus manger de porc, ce que j’espère, c’est qu’une partie sensible de la production pourrait évoluer vers cela : http://www.bretagne.synagri.com/synagri/porc-et-agriculture-biologique
MAIS, le problème que cela pose est que les surfaces nécessaires pour produire ce type de porc est plus importante que pour un élevage hors-sol, avec une consommation plus importante du territoire. Donc, à surface équivalente (par exemple la surface de la Bretagne), la quantité de viande de porc produite sera sans doute inférieure…Ce qui signifie une consommation moindre. On en revient toujours à ça : consommer moins, consommer mieux…C’est le credo de l’abondance frugale, un concept dont je parlerai dans un post à venir – mais j’ai de la lecture à finir sur ce sujet, donc ça attendra un peu.
Concernant la voiture, il est évident que lorsqu’on habite à la campagne, on a besoin de pouvoir se déplacer, parfois sans planification (exemple type : médecin), donc la voiture est nécessaire. Pour certains, il existe la possibilité des transports en commun (je fais quotidiennement plus de 2 h de transports en commun pour aller au boulot là où en voiture je mettrais deux fois moins de temps, j’aurais beaucoup de mal à quitter la commune où je vis et l’asso que j’y ai créée).
Je visais plus les gens (j’en connais) dont le mode de vie comprend le fait de pouvoir faire Pays Basque – Paris – Bretagne – Pays Basque dans la même semaine juste pour le plaisir – sans compter les trajets en avion. Oui, les voyages ont probablement facilité les rapprochements des peuples mais je pense que l’émergence d’Internet a amoindri cet intérêt. Cependant, je reconnais, que l’empreinte que laisse la rencontre avec des gens dans un pays lointain est probablement plus durable qu’un échange sur le net, qui ne peut de toute façon constituer qu’une vitrine pour un pays, et ne montre pas la réalité de ses rues ou de ses monuments.
Quoi qu’il en soit, merci pour ton commentaire et ton appréciation sur ce blog ! Comme je l’ai dit ailleurs : vive le débat !!!


Kalys
Je fais ma chieuse volontairement :S Pas pour t’emmerder, ni même pour me faire l’avocat du diable, mais parce que ce sont des questions que je me pose en vrai :)
Je pourrais quand même commencer en disant que j’ai trouvé tes deux premiers billets très intéressants ! Bon, contrairement à ce qu’on pourrait croire en lisant mes comm’ sur le blog de Maloriel, je suis déjà sensibilisée à ces questions et elles me tiennent également à cœur :)
Une question cependant, donc. Concernant la valeur des produits locaux. Je vais prendre un exemple à la con. En Bretagne, on a pas mal abîmé les sols à force d’élever des porcs. Dois-je donc arrêter de me nourrir de porc ? Ce qu’en vrai je fais déjà plus ou moins, parce qu’ils sont élevés dans des conditions déplorables… Mais comme tout en fait ! Les poulets grandissent deux mois et sont abattus, qu’ils aient « couru » ou pas… Les dindes bouffent des quantités de médocs… Je ne sais plus quoi manger, moi :) Du coup, je me dis que je préfère manger un produit élaboré sainement, mais qui vient de loin. (même si le coup de la « brosse à dents bio », mais wtf ??!)
Quant à la voiture… J’ai fait le choix de m’installer à la campagne d’abord, puis maintenant j’habite un lotissement sur les plateaux guingampais… Quoi qu’il arrive, je bosse toujours loin de chez moi, donc la question de faire autrement ne se pose même pas… Et j’ai l’impression que c’est le cas pour l’immense majorité des Français.
En tout cas, félicitations pour ce blog qui répond à beaucoup de mes attentes en termes de contenu, je viendrai te lire régulièrement ! Des bises !


















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